Le VG-10 ou Acier Suminagashi

Nous vous rappelons que les conseils et descriptions donnés sont valables seulement dans le cadre d’une utilisation normale de votre couteau. Ce dernier n’est pas un tournevis ou un ouvre-boîte ! Et bien entendu, le lavage au lave-vaisselle est fortement déconseillé, cela abîmera la lame comme le manche.
Pour entretenir votre lame, un simple essuyage suffit. Pour l’entretien de la mécanique, quelques gouttes d’huile spécialisée suffisent. De plus, au delà d’un coups de fusil régulier, un aiguisage plus «intensif» est conseillé une fois par mois (avec une pierre à aiguiser ou un fusil diamant selon votre convenance).
Il n’y a pas de secret, pour que votre couteau garde sa splendeur et son efficacité dans le temps, il faut l’entretenir !

L’acier favori des japonais

Le suminagashi (墨流し, « encre coulante »), désigne dans un premier temps la technique du papier marbré japonais, un art décoratif datant du 12ème siècle.

En coutellerie, le Suminagashi est un style japonais d'acier Damas. On l’appel aussi VG-Gold outre-Atlantique et VG-Kin au Japon (Gold et Kin signifiant «Or» en anglais et en japonais). Vous l’aurez remarqué, cette dénomination n’a rien à voir avec son apparence, puisque le VG-10 n’est pas doré. C’est en revanche une référence à sa qualité, résultat d’un somptueux mélange entre polyvalence et efficacité !

D’un point de vue visuel, son nombre de couches varie en fonction du modèle, avec une base de 3 couches au départ. C’est d’ailleurs du fait de cette superposition des couches qu’on lui donne aussi le nom d’acier sandwich. Sur les 3 couches de base, deux viennent se superposer à la troisième, comme un sandwich !

Plus précisément, c'est un acier composite «soudé» dans lequel des aciers de différentes teneurs en carbone et différents alliages sont reliés en couches. Sur le produit fini, ces dernières peuvent être rendues visibles et former ensuite différents motifs particulièrement esthétiques.

D’un point de vu technique :

- il est très résistant du fait de sa teneur en carbone (1%, soit le double d’un acier basique);

- il est inoxydable, l’humidité et la corrosion ne lui font pas peur (et ce, malgré sa teneur en carbone);

- sa dureté est de 60HRC;

- son esthétique sans pareil, qui change des motifs de l’acier damassé classique, avec une élégance toute nippone;

- une lame en VG-10 demande également peu d’entretien, un argument de choix lorsque l’on utilise quotidiennement son couteau;

- sa polyvalence est exceptionnelle, il vous garantie souplesse, tranchant et solidité !

- Il est conforme aux normes d’hygiène pour un usage alimentaire;

Malgré tout, le VG-10 a quelques inconvénients :

- comme nous le recommandons pour garantir la meilleure longévité à votre couteau, le VG-10 comme les autres aciers nécessite un essuyage systématique après lavage (à la main !);

- cet acier est dur, son aiguisage demande donc de la patience, n’attendez pas que la lame soit émoussée avant d’agir (une recommandation là aussi valable pour tous les aciers);